lundi 12 novembre 2012

Quand il n'y a plus rien ... ou presque

Au terme d'une restauration lourde et complexe intervient la réinstallation du tableau, qui s'inscrit dans le droit fil des dispositions observées jusqu'alors. Les ultimes précautions s'appuient sui- les principes établis de la conservation préventive, avec sécurisation adaptée à une œuvre de grand format, contrôle continu de l'ambiance climatique du local, éclairement mesuré des surfaces peintes, remise en situation et bonne lisibilité permise en toutes circonstances. Bénéficiant des dernières avancées technologiques, le triptyque a été installé clans une chapelle entièrement restaurée qui lui est spécifiquement dévolue. Une cloison l'isole du mur nord, sa sécurité est assurée de manière mécanique et électronique, un réseau de capteurs climatiques intègre les différents paramètres, un dispositif d'éclairage puise dans les toutes récentes innovations en matière d'éclairement fin - recours notamment à des diodes électroluminescentes. Soumis à un protocole précis de manipulation des volets et à des dispositions calendaires alternant temps d'ouverture et de fermeture, le triptyque du Buisson Ardent est désormais en mesure d'assurer durablement sa préservation. Inscrit dans des visées très actuelles, laïques et religieuses, patrimoniales et touristiques, il se voit en capacité de relever tous les défis ordinaires. S'il en va ainsi des œuvres monuments historiques, confrontées aux incertitudes et aux aléas de conservation car délibérément maintenues dans l'édifice qui les présente et les légitime à cet endroit précis, elles se nourrissent du regard que désormais nous leur portons. Qu'il soit admiratif pour les uns, dévotionnel pour les autres, il est nécessaire d'en ménager la distance et la permanence, tout autant qu'il s'impose aux conservateurs et restaurateurs de s'abstraire derrière cette émotion suscitée par la réémergence d'une histoire ainsi réapprivoisée.
(Yves Cranga,  Le triptyque du Buisson Ardent, 2011)



Décidément, il est temps que j'arrête ce blog, j'ai l'impression de me répéter ... encore des jardins en ruines ... mais sacrément riches. Je ne sais plus si je vous ai raconté la première fois que je suis allé à Méréville ... J'interroge Monique Mosser "Mais! À Méréville? Il n'y a plus rien !!!" elle me répond cette phrase qui me marque encore "A Méréville? Il y a tout" ... Monique est souvent critiquée mais là vingt dieux, elle avait diablement raison... elle avait raison pour Méréville mais aussi pour beaucoup d'autres jardins ... je vous en montre trois autres, au hasard ... tout semble être en ruine, disparu, oublié ... en regardant bien "Il y a tout"...

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